Destruction des obus chimiques
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Destruction des obus chimiques
Bonjour à tous,
J'oserai dire enfin, un site pour al desctruction des obus chimiques en 2016 ... mais pour 40 tonnes/an seulement soit un peu moins de la moitié de ce qui est trouvé annuellement si mes chiffres sont exacts !
Cordialement
Laurent
J'oserai dire enfin, un site pour al desctruction des obus chimiques en 2016 ... mais pour 40 tonnes/an seulement soit un peu moins de la moitié de ce qui est trouvé annuellement si mes chiffres sont exacts !
Cordialement
Laurent
Cote_108- Accro
- Messages : 803
Date d'inscription : 07/02/2011
Age : 59
Localisation : Bois colombes
Re: Destruction des obus chimiques
Ce site de destruction n'a la capacité que de moins de la moitié des quantités d'obus à gaz trouvés par an... c'est clair que c'est bien insuffisant... surtout que ces obus ont maintenant près d'un siècle... et qu'il doit commencé à être urgent de s'en occuper. C'est clair que par contre, à l'époque de rigueur où nous sommes il y'a peu de chance qu'il y'ai des augmentations de crédit prochainement.
David.H- Accro
- Messages : 667
Date d'inscription : 20/08/2010
Age : 50
Localisation : Aisne
Re: Destruction des obus chimiques
Et ça continue de remonter, pour preuve regardez ces photos prises début juillet à l'entrée du village disparu de Nauroy dans la Marne :
L'engin, d'une quarantaine de cm de hauteur, peut-être récupéré par un agriculteur ou un promeneur, attendait là qu'on vienne le chercher.
Cordialement
Béatrice
L'engin, d'une quarantaine de cm de hauteur, peut-être récupéré par un agriculteur ou un promeneur, attendait là qu'on vienne le chercher.
Cordialement
Béatrice
Re: Destruction des obus chimiques
Bonjour Béatrice, David,
Et ça n'a pas fini de remonter car aux dernières informations que j'avais (mais qui datent quand même), le nombre d'obus trouvé chaque année ne diminuent pas ... donc il y en a encore pour longtemps...
Cordialement
Laurent
Et ça n'a pas fini de remonter car aux dernières informations que j'avais (mais qui datent quand même), le nombre d'obus trouvé chaque année ne diminuent pas ... donc il y en a encore pour longtemps...
Cordialement
Laurent
Cote_108- Accro
- Messages : 803
Date d'inscription : 07/02/2011
Age : 59
Localisation : Bois colombes
Re: Destruction des obus chimiques
De mémoire, j'avais dû lire qu'il était estimé que l'on trouverait encore des obus de la première guerre dans deux siècles... C'est clair que la quantité d'obus qui ont été lancés est hallucinante...
David.H- Accro
- Messages : 667
Date d'inscription : 20/08/2010
Age : 50
Localisation : Aisne
Re: Destruction des obus chimiques
Impressionnante oui. 1 à 1,2 milliards d'obus tirés dont environ 1/4 qui n'on pas explosés ...
Cote_108- Accro
- Messages : 803
Date d'inscription : 07/02/2011
Age : 59
Localisation : Bois colombes
Re: Destruction des obus chimiques
Bonjour à tous,
Voici un article paru dans le "Courrier Picard" de ce jour (9 avril 2013) :
"Deux tonnes de munitions détruites au camp de Sissonne
Deux tonnes d'obus pulvérisés à 6 mètres sous terre. Le sol tremble sous les pieds des observateurs, abrités sous une tôle, à 200 mètres des explosions. Et le préfet de l'Aisne, Pierre Bayle, a eu droit à « son dragon qui sort de terre (sic) », cette lance de feu accompagnant la terre soulevée. Un vrai spectacle, mais d'abord une affaire très sérieuse.
Bienvenue sur le site de destruction TE 3 du camp militaire de Sissonne (Aisne), où le service de déminage de l'Aisne dispose d'un espace de vingt hectares.
C'est l'un des vingt-trois centres de déminage en France, mais celui de l'Aisne a pour particularité d'être l'un des rares à couvrir exclusivement son territoire. Cette particularité s'explique par le fait que le département a été un champ de bataille majeur des deux conflits mondiaux, reconnu d'ailleurs comme le plus détruit pendant la Première Guerre mondiale.
C'est dire les vestiges. Les obus, grenades et autres engins de mort, hantent encore la campagne axonaise, quand les agriculteurs ne retournent pas des squelettes du côté de Craonne et du Chemin des Dames. Le maire, Noël Genteur, figure du secteur, peut en témoigner.
En ce début de printemps, synonyme de reprise des activités agricoles et de travaux publics, les trouvailles dangereuses sont assez banales. À la campagne surtout mais aussi parfois en ville. À quelques kilomètres de Sissonne, le village de Coucy-les-Eppes avait dû être évacué, parce qu'un pavillon était construit sur 20 tonnes d'obus.
« En moyenne, on intervient trois fois par jour dans le département pour récupérer des munitions », souligne le commandant de police François Vincent, chef du service de déminage de l'Aisne. Les neuf démineurs rattachés au service interministériel de défense et de protection civile ne chôment pas (lire par ailleurs).
Quand les démineurs ne sillonnent pas le département pour parfois détruire sur place des grenades et des fusées en particulier ; pour plus souvent transporter les obus jusqu'à leur centre de Sissonne ; ils participent donc à des destructions comme hier matin. En sachant que les munitions dites douteuses, toxiques et chimiques, sont pour leur part acheminées à Suippes, dans la Marne voisine, pour y être stockées. Le ministère de l'Intérieur fait actuellement construire une usine de traitement de ces obus chimiques.
Pour limiter les manipulations sur le site de Sissonne, les obus sont conditionnés dans des palettes en bois. Dans chacune des huit palettes détruites hier, quarante obus étaient alignés et superposés sur plusieurs rangées. Sans esprit belliqueux désormais, l'emplacement était partagé par des obus anglais, français et allemand. Quatre mines antichars de l'armée française de 1951 trouvent une seconde vie éphémère en étant placées au-dessus des obus. Les caisses recouvertes de terre sont ensuite déposées par une grue à six mètres de profondeur dans les puits de destruction. Deux palettes sont placées côte à côte sous terre. L'ensemble est relié à un cordeau détonnant.
Cette méthode de destruction est employée depuis 1998 à Sissonne. Avant, les manipulations étaient plus nombreuses, augmentant donc les risques. Le commandant Vincent a perdu quinze collègues dans sa carrière. Deux démineurs ont été amputés lors d'un dernier accident à Marseille à l'été 2012. « On doit être toujours vigilant, rapporte le démineur Gilles Soreau. Ça nous arrive d'intervenir chez le vieil agriculteur par exemple, qui a conservé une caisse de dynamite qui transpire la nitroglycérine. Avec le temps, c'est de plus en plus dangereux. » Le capitaine a appuyé par deux fois sur le détonateur qui a entraîné les quatre explosions en dix secondes.
En quittant le centre de déminage, après avoir croisé un cerf qui gambade en paix, c'est un cimetière silencieux de croix noires de soldats allemands que l'on distingue en lisière du camp de Sissonne. Une image furtive pour rappeler, cent ans après « l'orage d'acier », que la guerre et ses munitions, ont d'abord tué des millions d'hommes."
NICOLAS TOTET
http://www.courrier-picard.fr/region/deux-tonnes-de-munitions-detruites-ia0b0n40623#.UVW7GePywVM.facebook
Cordialement
Béatrice
Voici un article paru dans le "Courrier Picard" de ce jour (9 avril 2013) :
"Deux tonnes de munitions détruites au camp de Sissonne
Deux tonnes d'obus pulvérisés à 6 mètres sous terre. Le sol tremble sous les pieds des observateurs, abrités sous une tôle, à 200 mètres des explosions. Et le préfet de l'Aisne, Pierre Bayle, a eu droit à « son dragon qui sort de terre (sic) », cette lance de feu accompagnant la terre soulevée. Un vrai spectacle, mais d'abord une affaire très sérieuse.
Bienvenue sur le site de destruction TE 3 du camp militaire de Sissonne (Aisne), où le service de déminage de l'Aisne dispose d'un espace de vingt hectares.
C'est l'un des vingt-trois centres de déminage en France, mais celui de l'Aisne a pour particularité d'être l'un des rares à couvrir exclusivement son territoire. Cette particularité s'explique par le fait que le département a été un champ de bataille majeur des deux conflits mondiaux, reconnu d'ailleurs comme le plus détruit pendant la Première Guerre mondiale.
C'est dire les vestiges. Les obus, grenades et autres engins de mort, hantent encore la campagne axonaise, quand les agriculteurs ne retournent pas des squelettes du côté de Craonne et du Chemin des Dames. Le maire, Noël Genteur, figure du secteur, peut en témoigner.
En ce début de printemps, synonyme de reprise des activités agricoles et de travaux publics, les trouvailles dangereuses sont assez banales. À la campagne surtout mais aussi parfois en ville. À quelques kilomètres de Sissonne, le village de Coucy-les-Eppes avait dû être évacué, parce qu'un pavillon était construit sur 20 tonnes d'obus.
« En moyenne, on intervient trois fois par jour dans le département pour récupérer des munitions », souligne le commandant de police François Vincent, chef du service de déminage de l'Aisne. Les neuf démineurs rattachés au service interministériel de défense et de protection civile ne chôment pas (lire par ailleurs).
Quand les démineurs ne sillonnent pas le département pour parfois détruire sur place des grenades et des fusées en particulier ; pour plus souvent transporter les obus jusqu'à leur centre de Sissonne ; ils participent donc à des destructions comme hier matin. En sachant que les munitions dites douteuses, toxiques et chimiques, sont pour leur part acheminées à Suippes, dans la Marne voisine, pour y être stockées. Le ministère de l'Intérieur fait actuellement construire une usine de traitement de ces obus chimiques.
Pour limiter les manipulations sur le site de Sissonne, les obus sont conditionnés dans des palettes en bois. Dans chacune des huit palettes détruites hier, quarante obus étaient alignés et superposés sur plusieurs rangées. Sans esprit belliqueux désormais, l'emplacement était partagé par des obus anglais, français et allemand. Quatre mines antichars de l'armée française de 1951 trouvent une seconde vie éphémère en étant placées au-dessus des obus. Les caisses recouvertes de terre sont ensuite déposées par une grue à six mètres de profondeur dans les puits de destruction. Deux palettes sont placées côte à côte sous terre. L'ensemble est relié à un cordeau détonnant.
Cette méthode de destruction est employée depuis 1998 à Sissonne. Avant, les manipulations étaient plus nombreuses, augmentant donc les risques. Le commandant Vincent a perdu quinze collègues dans sa carrière. Deux démineurs ont été amputés lors d'un dernier accident à Marseille à l'été 2012. « On doit être toujours vigilant, rapporte le démineur Gilles Soreau. Ça nous arrive d'intervenir chez le vieil agriculteur par exemple, qui a conservé une caisse de dynamite qui transpire la nitroglycérine. Avec le temps, c'est de plus en plus dangereux. » Le capitaine a appuyé par deux fois sur le détonateur qui a entraîné les quatre explosions en dix secondes.
En quittant le centre de déminage, après avoir croisé un cerf qui gambade en paix, c'est un cimetière silencieux de croix noires de soldats allemands que l'on distingue en lisière du camp de Sissonne. Une image furtive pour rappeler, cent ans après « l'orage d'acier », que la guerre et ses munitions, ont d'abord tué des millions d'hommes."
NICOLAS TOTET
http://www.courrier-picard.fr/region/deux-tonnes-de-munitions-detruites-ia0b0n40623#.UVW7GePywVM.facebook
Cordialement
Béatrice
Re: Destruction des obus chimiques
Il y'aura encore du boulot pour longtemps:
Deux tonnes de munitions de guerre explosées par courrier-picard
David.H- Accro
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Date d'inscription : 20/08/2010
Age : 50
Localisation : Aisne
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