SAPIGNEUL, mémoire d'un village disparu
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Message  David.H 23/11/2012, 13:03

Cormicy avait autrefois sa maréchaussée. Sans doute liée à la sécurité du grenier à sel.

http://archive.org/stream/inventairesomma01plgoog/inventairesomma01plgoog_djvu.txt
Maréchaussée,

On sait qu'elle correspond à la gendarmerie de nos jours. Un manuscrit fort curieux donne la liste des brigades de la maréchaussée de Champagne : il est daté de 1720, mais il contient des annotations postérieures dues à J.-B. Mathieu, subdélégué de Sainte-Menehould (2). D'après cet état, la maré- chaussée de la province se composait d'une compagnie de 1 70 cavaliers répartis en 34 brigades ; le prévôt général résidant à Ch&lons avait sous ses ordres 5 lieutenants, dont 2 à Gh&Ions et les 3 autres à Reims, Troyes et Langres.

1** Châlons-sur-Mame : 15 brigades, à savoir: Châlons 3; Sainte-Menehould 2 ; 1 à Vertus, Étoges,
Épemay, Dormans, Sézanne, Suîppes (transférée à Montfaucon en Argonne en 1734), Autry, Possesse,
Titry-le-François, Saint-Dizier.

2'' Reims : 8 brigades, à savoir: Reims 2 ; 1 à Fismes et Cormicy (à Dannevoux avant 1750), Rethel,
Lannois (transférée à Mézières en 1750), le Chesne, Maubertfontaine.
[...]
Cormicy, infos en vrac Marechaussee

http://archive.org/stream/inventairesomma01plgoog/inventairesomma01plgoog_djvu.txt
Page 360, l'on y lit que les habitants de Cormicy devaient rechercher du salpêtre. Rappelons que le salpêtre entre dans la composition de la poudre noire (poudre à canon).
Réponse du sieur Barolet, commissaire des poudres et salpêtres en Champagne, à la requête des habitants de Cormicy qui demandaient à l'Intendant d'être dispensés pendant 3 ans de la recherche du salpêtre (1773).

A propos du moulin du fond Laval... maintes fois détruits...
http://archive.org/stream/inventairesomma00demagoog/inventairesomma00demagoog_djvu.txt
Bail emphytéotique de l'emplacement du moulin du Fond Laval, près Cormicy, brûlé par les gens de guerre, à la charge pour le preneur de rebâtir le dit moulin et ses dépendances (13 avril 1627) ; procès-verbal dressé par la justice de Cormicy, de la déposition de témoins attestant que le moulin a encore été détruit, en partie au temps de Pâques de l'année 1649 par les troupes des maréchaux d'Estrées et de Prasiin, pour le reste, vers le mois de juillet 1652 par les ennemis de la couronne, commandés par le duc de Lorraine (1er fév. 1656).
[...]
Bail pour 8 ans du moulin du Fond Laval (îi mai 1742).
[...]Pièces concernant la démolition du dit moulin : ordonnance du lieutenant général au bailliage royal de Reims, portant permission do faire visiter le moulin par experts (27 fév. 1759): procé&-verbal de visite (2 mars) ; information sur la commodité ou incommodité de la démolition du moulin (9 mars) ; arrêt du Parlement autorisant cette démolition (24 mars) ; vente des matériaux (17 avril); quittance de la somme de
751 I. 14 s.^ payée pour des plantations de bois à Saint-Thierry et sur l'emplacement des bâtiments, cour et terrains du moulin du Fond Laval (8 avril 1761). — Confirmation par Léonor d'Étampes.
[...]
Concession accordée par l'archevèque de Reims du droit de bâtir un moulin à vent sur le terroir de Cormicy, lieu dit la Maladrerie, près le Fond Laval (3 déc. 1768) ; pièces relatives à la vente de ce moulin (1775 à 1776); consentement de l'archevêque à la translation du dit moulin au lieu dit le Mont de Sapigneul, sur le terroir de Cormicy (2 nov. 1 782).
[...]
Permission accordée par Charles de Lorraine, archevêque de Reims, à Gabriel Jobart, marchand, demeurant à Novy-les-Moines, de faire construire un moulin à vent sur le terroir de Cormicy, moyennant un surcens perpétuel de 12 livres 10 sous tournois (3 avril 1567; copie).

De la carrière de pierre de la "Blanche tâche" et des tours de Cormicy:
http://archive.org/stream/inventairesomma00demagoog/inventairesomma00demagoog_djvu.txt
Lettres de M. L'Escalopier, intendant de Champagne, au cardinal de Mailly, archevêque de Reims, dans lesquelles il promet de lui donner satisfaction au sujet de l'enlèvement, fait à son préjudice, des pierres provenant des ruines de ses châteaux de Bétheniville, Sept-Saulx et Cormicy : « Ne prenez pas l'alarme. Monseigneur, sur l'idée de la démolition des tours de Cormicy et de Sept-Saux... Je fais trop de cas de ces anciens monuments pour souffrir qu'on les dégrade. » (31 mai 1719, 25 juin et 4 juill. 1720); procès-verbal de l'extraction des pierres des murs et fondations de la tour de Bétheniville, faite pour fournir des matériaux à la construction des casernes de la généralité de Champagne (22 juin 1720); procès- verbal des entreprises faites sur une montagne appelée la Blanche tache, au terroir de Cormicy, pour l'ouverture d'une carrière (5 août).

http://archive.org/stream/inventairesomma00demagoog/inventairesomma00demagoog_djvu.txt
Assises tenues à Cormicy le 11 novembre 1482 (comptes à rendre par les échevins et gouverneurs de cette ville, défense aux habitants de jeter des bêtes mortes dans les fossés et les rues, jugement de divers procès)


A plusieurs occasions l'on retrouve des querelles entre les habitants de Cauroy-les-Hermonville et Cormicy au sujet d'une pâture au "Grand marais" que les villages se disputent:
http://archive.org/stream/inventairesomma00demagoog/inventairesomma00demagoog_djvu.txt
Sentence provisionnelle rendue aux assises tenues à Cormicy par le bailli de Reims contre les habitants de Cauroy-lés-Hermonville, qui jouissaient du droit de passage en un endroit du terroir de Cormicy appelé le Grand Marais, moyennant une redevance annuelle de 22 sous parisis, et qui prétendaient en outre avoir droit d'y faire paître leurs bestiaux (5 et 6 mai 1636).


Il fut un temps où le peuple du tiers-état n'avait le droit de chasse que difficilement, en de rares endroits...
http://archive.org/stream/inventairesomma00demagoog/inventairesomma00demagoog_djvu.txt
Lettres de provisions de l'office de garde des bois, chasses et domaines de Cormicy, accordées par Jules de Rohan, archevêque de Reims (21 nov. 1722 et 15 mars 1724 ; signatures et sceaux de l'archevêque). — Sentence du bailliage de Reims condamnant deux habitants de Cormicy à 100 livres d'amende pour délit de chasse (4 sept. 1733).


Il fut un temps où l'on volait même jusqu'à des gerbes de blés... Avec les augmentations des produits agricoles l'on y reviendra peut être un jour... Wink
http://archive.org/stream/inventairesomma00demagoog/inventairesomma00demagoog_djvu.txt
Sentence du prévôt de Cormicy condamnant un habitant du dit lieu au blâme et à 300 livres d'amende pour vol de gerbes de blés, commis dans les champs pendant la nuit (19 août 1778 ; imprimé).


http://archive.org/stream/inventairesomma00demagoog/inventairesomma00demagoog_djvu.txt
Page 40, l'on parle des chevaliers de l'arquebuse de Cormicy... dont le sieur Collet capitaine en chef de l'arquebuse. Les Collet (dont je suis également un descendant) sont d'une très ancienne famille de Cormicy:
Confirmation par Léonor d'Étampes, archevêque de Reims, de la donation faite par Gabriel de Sainte-Marie» son prédécesseur, aux chevaliers de l'arquebase de Cormicy du jardin des arquebusiers établi dans les fossés du château (1er juin 1644) ; remontrances adressées à Mgr. de la Roche-Aymon, archevêque, par les chevaliers de l'arquebuse et les habitants de Cormicy, au sujet des innovations faites par son intendant qui voulait priver les dits chevaliers de l'usage d'une porte de communication entre le jardin de l'arquebuse et le terrain de l'ancien château (s. d., 1764) ; acte par lequel le sieur Collet, capitaine en chef de l'arquebuse, et les principaux officiers et chevaliers de la compagnie, reconnaissent n'avoir aucun droit à l'usage de la porte de communication, dont la clef leur est accordée par pure tolérance (22 mars 1764).
Cormicy, infos en vrac Arquebusiers-france-16e

L'on retrouve parmi les archives de nombreuses condamnations à payer des droits de bourgeoisies et droits de vinages:
Sentence du bailliage de Reims condamnant Noël Lecrocq, anonciateur des droits de la chàtellenie de Cormicy à payer la somme de 1 300 livres portée par son bail, pour la redevance de l'année 4657, à l'exception du droit de bourgeoisie, dû par les habitants de Cormicy, dont le paiement est demeuré eo surséance jusqu'à la fin de l'instance pendante eo la cour du Parlement pour raison de ce droit (24 mai 1658;. — Arrêt du Grand Conseil condamnant les habitants et communauté de Cormicy à payer les droits de bourgeoisie, ainsi qu'un quartel d'avoine pour chaque maison à eux appartenant, à Antoine Baudran, avocat, économe nommé par le roi pour l'administration da revenu temporel de l'archevêché de Reims (31 mars 1661 ; orig., copie et imprimé).
Il existait avant la révolution de nombreux impôts...
* Droit de bourgeoisie: Droit de l'Ancien Régime qui permettait à son titulaire de dépendre de la commune et non d'un suzerain autre que le roi.
* Droit de vinage: Impôt perçu sur la fabrication et le transport du vin.



Sapigneul, la Neuville, Variscourt et Aguilcourt ont souvent fait partis du fief mouvant de Cormicy.
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Message  David.H 17/7/2013, 12:44

Extrait de l'ouvrage "Un paradoxe géographique : Laon, capitale du vin au XIIe siècle" de Renée Doehaerd, l'on y lit page 154: "Flodoard rapporte qu'au xe siècle des seigneurs pillaient les contrée vinicoles en temps de vendange. C'est ainsi qu'en 941 Hugues le Grand ravagea les pagii de Laon et de Reims, et qu'en 968 Thibaut de Blois pilla les pagi de Laon et de Soissons*. De même les Miracles de Saint-Hubert relatent, au xie siècle, l'aventure d'un seigneur du nom d'Ebroin qui attaqua un convoi de vin laonnais destiné à l'abbaye."
[...]
* Flodoard, Annales, éd. Lauer (Coll. de textes, p. s..., P., 1905) ; — p. 106 : "Hugo pressul, assumens secum Theobaldum de Lauduno cum aliis nonullis malefactoribus in Culmisciacum ceterasque contigttas villas tempora vindimiae venit, qui omne репе vinum ex his colligentes in diverses pagos abducunt"

Que l'on peut traduire par: "Hugo pressul, emmenant avec lui Theobald de Laon vinrent avec d'autres malfaiteurs piller Cormicy et autres villages proches [...]"

Cormicy qui s'écrivait alors Culmisciacum.
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Message  David.H 18/2/2014, 21:14

"Soeurs du Saint Enfant Jésus de Reims, à la suite de Nicolas Roland"
Elles fondent une école à Cormicy en 1719. En 1865, une fondation est crée à Cormicy

Source: http://soeurssaintenfantjesus.wordpress.com/2008/03/30/histoire-des-soeurs-de-lenfant-jesus/
4 août 1690 : Lettres d’ampliation : la Communauté est officiellement chargée du soin de 30 orphelins. Désormais , une complète existence légale est assurée à la communauté du Saint Enfant Jésus. Des jeunes nombreuses arrivent. Les Sœurs du Saint Enfant Jésus peuvent maintenant répondre aux demandes faites.

Elles ouvrent des écoles :
1696 : Damery ; 1703 : Mézières ; Ay ; 1711 : Château Porcien ; Grandpré ; Suippes ;
1717 : Rocroi ; 1718 : Dun sur Meuse ; 1719 : Cormicy ; 1726 : Braux

1738-1739 : Influence du jansénisme
Dispersion
Redépart avec M. Gaudru, prêtre considéré comme un second fondateur.
Son corps repose dans la crypte de la chapelle, près de celui de M Roland.
Après sa mort, l’œuvre est féconde auprès des orphelins et des écolières de la ville et des campagnes.
1747 : Mareuil sur Ay ; 1775 : Bouillon ; 1782 : Renwez
1789 : Révolution
Toutes les Sœurs refusent de prêter le serment civique et sont exclues de leurs classes.
18 août 1792 : Une loi supprime toutes les Congrégations religieuses.
10 Sœurs restent dans la Maison (considérée comme un hôpital) pour prendre soin des petits orphelins.
25 juin 1799 : Les Sœurs doivent abandonner leur Maison.
La Révolution anéantit l’œuvre fondée par Nicolas Roland.
1 mai 1802 : Un mois après la publication du Concordat, cette loi réorganise l’instruction en France.
12 février 1803 : Ouverture de 4 écoles pour les filles. Le Conseil municipal de Reims invite les Sœurs restées dans la ville à reprendre leurs fonctions dans les écoles.
20 juin 1803 : Elles retrouvent une partie de leur ancien bâtiment.
23 novembre 1803 : 12 Sœurs prennent l’engagement de « vivre ensemble ».
Ce fut la « Société des Sœurs de l’ancienne Communauté du Saint Enfant Jésus.
1806 : Le maire de Reims rend la Maison aux Soeurs.
Des jeunes filles reviennent, des professions religieuses ont lieu les années suivantes.
1817 : Restauration de la chapelle qui avait servi de remise, d’ambulance…
2 juillet 1823 : L’Archevêque remet aux Sœurs leurs Constitutions.
17 janvier 1827 : Une ordonnance de Charles X rend à la Communauté son existence légale.
1839 : L’Archevêque de Reims demande à Mme Pérot (supérieure), des Sœurs pour les écoles.
A son regret, elle est obligée de refuser car le nombre de maîtresses est insuffisant.
Les Sœurs du Saint Enfant Jésus peuvent reprendre les écoles gratuites dans les campagnes.
18 écoles sont confiées aux Sœurs en 10 ans :
1845 : Bourgogne ; 1846 : Thilay ; 1848 : Brimont ; 1849 : Sommepy ; 1849 : Apremont ;
1850 : Verzenay ; 1850 : Maubert Fontaine ; 1850 : Pouru Saint Remy ; 1850 : Sommauthe ;
1851 : Monthois ; 1851 : Prouilly ; 1851 : Braux ; 1851 : Merfy ; 1852 : Wasigny ;
1852 : Châtillon sur Marne ; 1852 : Saint Souplet ; 1855 : Arcis le Ponsart ; 1855 : Hautes Rivières
1853 : L’administration départementale confie aux Sœurs du Saint Enfant Jésus
l’Ecole normale de la Marne.
Le 29 novembre 1853 : Un décret impérial de Napoléon III érige la Communauté du Saint Enfant Jésus
en Congrégation à Supérieure Générale, pour l’éducation des jeunes filles et le soin des malades.
1856 : les bâtiments du XVIIème siècle sont devenus insuffisants et vétustes.
Autres fondations :
1857 : Cumières ; 1858 : Esternay (Châlons) ; 1860 : Buzancy ; 1860 : Chaumuzy ;
1860 : Cernay les Reims ; 1862 : Châlons sur Marne ; 1862 : Asfeld ; 1862 : Neuville les Wasigny ;
1863 : Monthermé ; 1865 : Cormicy ; 1868 : Saulces Champenoises ; 1877 : Bouzy ; 1881 : Rimogne
1870 : Aménagement des classes de la rue des orphelins pour recevoir 40 blessés de guerre.
1877 : Persécution du gouvernement contre l’enseignement chrétien.
L’Académie enlève aux Sœurs la direction de l’Ecole normale de la Marne.
1883 : les Sœurs doivent quitter toutes les écoles communales de filles.

Un comité de catholiques généreux fut formé en vue de promouvoir la construction d’écoles libres.
De 1883 à 1900, 17 écoles sont laïcisées dans les campagnes : autant d’écoles libres les remplacent.
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Message  David.H 3/5/2014, 00:04

En 1635 et 1668, avec l'arrivée de nouvelles épidémies de peste, les populations de Cormicy et de nombreux autres villages environnants bloquent les voies de communications avec Reims... espérant contenir l'épidémie.

Chronique de Champagne, L. Jacquet, 1837, Article "La peste à Reims":
http://sapigneul.perso.sfr.fr/avt14/La_chronique_de_Champagne.La_peste_%C3%A0_Reims.pdf
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