"J'étais médecin dans les tranchées," de Louis Maufrais
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Cote_108- Accro
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Date d'inscription : 07/02/2011
Age : 59
Localisation : Bois colombes
Re: "J'étais médecin dans les tranchées," de Louis Maufrais
Bonsoir à tous,
Je me permets de reprendre ce post car j'ai, depuis peu, le livre entre les mains et c'est, à mon sens une "petite merveille".
Ce livre est paru en 2008 pour le 90e anniversaire de l'Armisitice, grâce, pour une bonne part, à la petite fille de ce médecin.
Voici ce que l'on peut lire sur la dernière couverture du livre :
"Août 1914. Louis Maufrais, étudiant en médecine, pense présenter l'internat quand la guerre éclate. Le jeune homme rejoint le front, découvre les tranchées. Il va y rester quatre ans. Quatre ans pendant lesquels il côtoie la mort les pieds dans la boue et les mains dans le sang, jour et nuit enterré au fond de postes de secours secoués par le souffle des obus. Quand il a un moment de repos, il prend des notes, photographie, pour raconter la souffrance, celle de ses camarades, la sienne, mais aussi l'amitié, le burlesque, l'absurde..."
"Voici un texte hallucinant. Oeuvre d'un médecin, qui a fait toute la Grande Guerre dans les tranchées, il est à ce jour inédit, publié pour la première fois en ce 90e anniversaire de l'Armistice.
Maufrais a été partout : d'abord en Argonne et en Champagne en 1915, à Verdun et sur la Somme en 1916, à nouveau à Verdun en 1917, enfin chirurgien dans une ambulance d'avril 1918 à janvier 1919. Non seulement il a été sur tous les fronts de la guerre, en France, mais au feu quatre années sur quatre. En cela, son témoignage est unique. Il l'est aussi en ce que son activité de médecin auxilliaire l'amenait à prendre des notes pour le suivi des blessés.
Ce sont ses carnets et ses photographies, sauvegardées, qui lui ont permis, soixante ans plus tard, de dicter des fragments d'une précision inégalée : des informations de souvenirs intacts, comme congelés." Marc Ferro (auteur de la préface)
On peut lire également :
"Comment un témoignage d'une importance exceptionnelle a été sauvé de l'oubli : Le 5 décembre 1977, s'éteint un vieux médecin de famille. Dans l'héritage qu'il laisse à ses enfants, il y a des photos, beaucoup de photos, et une boîte à chaussures. Dans la boîte, seize cassettes enregistrées par Louis Maufrais peu avant de mourir ; devenu aveugle et incapable d'écrire, il avait peur que son témoignage disparaisse avec lui. Mais le temps passe encore, et les cassettes restent rangées au fond d'un placard. Vingt-cinq ans d'oubli. Jusqu'à ce jour de 2001 où sa petite-fille, Martine Veillet, les trouve, les écoute.... Il lui faudra cinq années d'enquête pour décrypter la voix de son grand-père, vérifier les dates, les lieux, retrouver dans les archives les noms qu'il cite. L'ampleur de ses recherches et son travail d'édition ajoutent encore de la valeur à ce livre rare."
Pour les amateurs du front de Champagne : Louis Maufrais sera (après l'Argonne) dans le poste de secours du Bois Vauban (secteur d'Abérive). On voit aussi sur une photo prise par lui, son infirmier et ami Marcel Bitsch embourbé, jusqu'à mi-jambre dans la tranchée du boyau F au nord de Souain (le 15/10/15). Il faut dire qu'en ce début d'octobre 1915, c'est à la fois un déluge d'obus mais aussi de pluie, qui tombe sur la région.
On voit aussi une photo de Louis Maufrais devant le "Trou Bricot" transfomé en lac sur lequel les soldats se déplacent en barque. La photo date de décembre 1915 et le Trou Bricot était une position allemande qui venait d'être conquise par les Français.
Louis Maufrais sera témoin de l'incendie de l'hôtel de ville de Reims, le 3 mai 1917. Là aussi il fera des photos au lendemain de l'incendie. C'est à cette période qu'il est dans la région de Berry-au-Bac et Sapigneul : de mars 1917, jusqu'à son départ pour Verdun en avril 1918.
Louis Maufrais sera d'abord médecin auxilliaire au 94e RI : il accompagne son bataillon pendant trois ans dans les secteurs les plus durs de l'Argonne, la Champagne, Verdun et la Somme. En février 1917, médecin du 2e groupe du 40e RAC, il est à Berry-au-Bac, à l'est du Chemin des Dames pendant la 2e bataille de l'Aisne, puis à Verdun. En mars 1918, il est chirurgien assistant de l'ambulance 1/10 de la 42e division....
Voilà.. le reste c'est à vous de le lire, et je vous le conseille beaucoup.
Mieux qu'un livre d'histoire, c'est le livre d'une Histoire... et quelle Histoire !
Bonne lecture
Cordialement
Béatrice
Je me permets de reprendre ce post car j'ai, depuis peu, le livre entre les mains et c'est, à mon sens une "petite merveille".
Ce livre est paru en 2008 pour le 90e anniversaire de l'Armisitice, grâce, pour une bonne part, à la petite fille de ce médecin.
Voici ce que l'on peut lire sur la dernière couverture du livre :
"Août 1914. Louis Maufrais, étudiant en médecine, pense présenter l'internat quand la guerre éclate. Le jeune homme rejoint le front, découvre les tranchées. Il va y rester quatre ans. Quatre ans pendant lesquels il côtoie la mort les pieds dans la boue et les mains dans le sang, jour et nuit enterré au fond de postes de secours secoués par le souffle des obus. Quand il a un moment de repos, il prend des notes, photographie, pour raconter la souffrance, celle de ses camarades, la sienne, mais aussi l'amitié, le burlesque, l'absurde..."
"Voici un texte hallucinant. Oeuvre d'un médecin, qui a fait toute la Grande Guerre dans les tranchées, il est à ce jour inédit, publié pour la première fois en ce 90e anniversaire de l'Armistice.
Maufrais a été partout : d'abord en Argonne et en Champagne en 1915, à Verdun et sur la Somme en 1916, à nouveau à Verdun en 1917, enfin chirurgien dans une ambulance d'avril 1918 à janvier 1919. Non seulement il a été sur tous les fronts de la guerre, en France, mais au feu quatre années sur quatre. En cela, son témoignage est unique. Il l'est aussi en ce que son activité de médecin auxilliaire l'amenait à prendre des notes pour le suivi des blessés.
Ce sont ses carnets et ses photographies, sauvegardées, qui lui ont permis, soixante ans plus tard, de dicter des fragments d'une précision inégalée : des informations de souvenirs intacts, comme congelés." Marc Ferro (auteur de la préface)
On peut lire également :
"Comment un témoignage d'une importance exceptionnelle a été sauvé de l'oubli : Le 5 décembre 1977, s'éteint un vieux médecin de famille. Dans l'héritage qu'il laisse à ses enfants, il y a des photos, beaucoup de photos, et une boîte à chaussures. Dans la boîte, seize cassettes enregistrées par Louis Maufrais peu avant de mourir ; devenu aveugle et incapable d'écrire, il avait peur que son témoignage disparaisse avec lui. Mais le temps passe encore, et les cassettes restent rangées au fond d'un placard. Vingt-cinq ans d'oubli. Jusqu'à ce jour de 2001 où sa petite-fille, Martine Veillet, les trouve, les écoute.... Il lui faudra cinq années d'enquête pour décrypter la voix de son grand-père, vérifier les dates, les lieux, retrouver dans les archives les noms qu'il cite. L'ampleur de ses recherches et son travail d'édition ajoutent encore de la valeur à ce livre rare."
Pour les amateurs du front de Champagne : Louis Maufrais sera (après l'Argonne) dans le poste de secours du Bois Vauban (secteur d'Abérive). On voit aussi sur une photo prise par lui, son infirmier et ami Marcel Bitsch embourbé, jusqu'à mi-jambre dans la tranchée du boyau F au nord de Souain (le 15/10/15). Il faut dire qu'en ce début d'octobre 1915, c'est à la fois un déluge d'obus mais aussi de pluie, qui tombe sur la région.
On voit aussi une photo de Louis Maufrais devant le "Trou Bricot" transfomé en lac sur lequel les soldats se déplacent en barque. La photo date de décembre 1915 et le Trou Bricot était une position allemande qui venait d'être conquise par les Français.
Louis Maufrais sera témoin de l'incendie de l'hôtel de ville de Reims, le 3 mai 1917. Là aussi il fera des photos au lendemain de l'incendie. C'est à cette période qu'il est dans la région de Berry-au-Bac et Sapigneul : de mars 1917, jusqu'à son départ pour Verdun en avril 1918.
Louis Maufrais sera d'abord médecin auxilliaire au 94e RI : il accompagne son bataillon pendant trois ans dans les secteurs les plus durs de l'Argonne, la Champagne, Verdun et la Somme. En février 1917, médecin du 2e groupe du 40e RAC, il est à Berry-au-Bac, à l'est du Chemin des Dames pendant la 2e bataille de l'Aisne, puis à Verdun. En mars 1918, il est chirurgien assistant de l'ambulance 1/10 de la 42e division....
Voilà.. le reste c'est à vous de le lire, et je vous le conseille beaucoup.
Mieux qu'un livre d'histoire, c'est le livre d'une Histoire... et quelle Histoire !
Bonne lecture
Cordialement
Béatrice
Dernière édition par Bat-Marne.14-18 le 15/11/2013, 11:39, édité 1 fois
Re: "J'étais médecin dans les tranchées," de Louis Maufrais
Bonjour Béatrice,
Quelle coincidence, j'ai juste commencé ce we ... par contre j'ai un peu triché en allant directement au chapitre sur la Cote 108....
Cordialement
Laurent
Quelle coincidence, j'ai juste commencé ce we ... par contre j'ai un peu triché en allant directement au chapitre sur la Cote 108....
Cordialement
Laurent
Cote_108- Accro
- Messages : 803
Date d'inscription : 07/02/2011
Age : 59
Localisation : Bois colombes
Re: "J'étais médecin dans les tranchées," de Louis Maufrais
Bonsoir Laurent,
Cà ne m'étonne pas, quand on voit que le chapitre s'appelle :"Tremblement de terre sous la cote 108"...
Cordialement
Béatrice
Cà ne m'étonne pas, quand on voit que le chapitre s'appelle :"Tremblement de terre sous la cote 108"...
Cordialement
Béatrice
Re: "J'étais médecin dans les tranchées," de Louis Maufrais
Bonjour à tous,
La suite (ou complément) : Ils étaient camarades de tranchées, de Martine Veillet.
On apprend plus sur l'entourage de Louis Maufrais; sa famille, Bitsch, de Parades etc, à partir des lettres et carnets inedits.
Quelques repetitions dans le texte mais récommandé.
La suite (ou complément) : Ils étaient camarades de tranchées, de Martine Veillet.
On apprend plus sur l'entourage de Louis Maufrais; sa famille, Bitsch, de Parades etc, à partir des lettres et carnets inedits.
Quelques repetitions dans le texte mais récommandé.
Ian D.- Accro
- Messages : 136
Date d'inscription : 11/09/2012
Re: "J'étais médecin dans les tranchées," de Louis Maufrais
Bonjour à toutes et à tous
Pour en savoir un peu plus sur ce livre:
http://www.ouest-france.fr/louis-maufrais-et-ses-camarades-de-tranchee-2966482
"
J'étais médecin dans les tranchées. En 2008, le journal de guerre du médecin Louis Maufrais (1889-1977), publié chez Robert Laffont, avait rencontré un vif succès. « L'urgentiste du front » racontait, sans fioritures, sa vie dans les postes de secours de première ligne, de l'Argonne à Verdun en passant par la Champagne.
À la suite de ce livre qu'elle avait porté, Martine Veillet, la petite-fille de Louis Maufrais a reçu un abondant courrier. Elle a pu rencontrer également sept petits-enfants des compagnons de tranchée du soldat.
Elle a recueilli de nouveaux témoignages, des nouveaux documents. Enfin, Martine Veillet a retrouvé des nouvelles archives familiales (cartes postales, lettres)
Martine Veillet a entrepris un second livre. Ils étaient camarades de tranchée vient de sortir toujours chez Robert Laffont. Très complémentaire du premier, ce livre est un document sur l'amitié très forte unissant des soldats aux prises avec l'enfer.
Une amitié salvatrice
Une amitié souvent salvatrice qui pemettait à Louis Maufrais et ses amis Marcel Bitsch, Joseph Oberthür, Adrien Royer (également de Dol) de surmonter l'épreuve. Et qui permet à Martine Veillet de répondre à une lancinante question : « Comment ont-ils fait pour tenir ? »
Mais ce livre est aussi une belle chronique familiale et communale de la vie en Haute-Bretagne pendant la guerre. « J'ai pu reconstituer une époque révolue. » Durant la guerre 14-18, la famille Maufrais est bien établie dans une belle demeure située juste en face la cathédrale.
Le docteur Louis Maufrais, père du soldat, est très connu et apprécié dans la région doloise. Pour être le plus rapidement possible aux domiciles des parturientes, le docteur, avant-gardiste, s'est doté d'une voiture et d'un téléphone.
Jenny Maufrais, la mère du soldat, est une femme pieuse, qui va à la messe tous les matins, avec sa mère, la « grand-mère Lamotte ». De temps en temps, Jenny prend le train pour aller voir sa fille, Jeanne, pensionnaire au collège Moka de Saint-Malo.
Elle lui donne des nouvelles quand elle en a de Louis. La maisonnée Maufrais est suspendue évidemment aux lettres de Louis Maufrais. Des lettres qui sont abondamment commentées. Par tout le monde, y compris par la « bonne », Marie Galipot. Un personnage un peu hors du temps.
Quand le tocsin de la cathédrale annonce la mobilisation générale, le 2 août 1914, la brave « bonne », demande à son entourage : « Qu'est ce qu'il en dit, lui, le Roué (roi) ? ».
Jenny Maufrais vivra 107 ans.
« Ils étaient camarades de tranchées », de Martine Veillet, Robert Laffont, 352 pages, 21, 50 €.
"
Pour en savoir un peu plus sur ce livre:
http://www.ouest-france.fr/louis-maufrais-et-ses-camarades-de-tranchee-2966482
"
Le Dolois Louis Maufrais était médecin dans les tranchées. Dans un nouveau livre, sa petite-fille raconte sa camaraderie au front et la vie de sa famille durant la Première guerre mondiale.
J'étais médecin dans les tranchées. En 2008, le journal de guerre du médecin Louis Maufrais (1889-1977), publié chez Robert Laffont, avait rencontré un vif succès. « L'urgentiste du front » racontait, sans fioritures, sa vie dans les postes de secours de première ligne, de l'Argonne à Verdun en passant par la Champagne.
À la suite de ce livre qu'elle avait porté, Martine Veillet, la petite-fille de Louis Maufrais a reçu un abondant courrier. Elle a pu rencontrer également sept petits-enfants des compagnons de tranchée du soldat.
Elle a recueilli de nouveaux témoignages, des nouveaux documents. Enfin, Martine Veillet a retrouvé des nouvelles archives familiales (cartes postales, lettres)
Martine Veillet a entrepris un second livre. Ils étaient camarades de tranchée vient de sortir toujours chez Robert Laffont. Très complémentaire du premier, ce livre est un document sur l'amitié très forte unissant des soldats aux prises avec l'enfer.
Une amitié salvatrice
Une amitié souvent salvatrice qui pemettait à Louis Maufrais et ses amis Marcel Bitsch, Joseph Oberthür, Adrien Royer (également de Dol) de surmonter l'épreuve. Et qui permet à Martine Veillet de répondre à une lancinante question : « Comment ont-ils fait pour tenir ? »
Mais ce livre est aussi une belle chronique familiale et communale de la vie en Haute-Bretagne pendant la guerre. « J'ai pu reconstituer une époque révolue. » Durant la guerre 14-18, la famille Maufrais est bien établie dans une belle demeure située juste en face la cathédrale.
Le docteur Louis Maufrais, père du soldat, est très connu et apprécié dans la région doloise. Pour être le plus rapidement possible aux domiciles des parturientes, le docteur, avant-gardiste, s'est doté d'une voiture et d'un téléphone.
Jenny Maufrais, la mère du soldat, est une femme pieuse, qui va à la messe tous les matins, avec sa mère, la « grand-mère Lamotte ». De temps en temps, Jenny prend le train pour aller voir sa fille, Jeanne, pensionnaire au collège Moka de Saint-Malo.
Elle lui donne des nouvelles quand elle en a de Louis. La maisonnée Maufrais est suspendue évidemment aux lettres de Louis Maufrais. Des lettres qui sont abondamment commentées. Par tout le monde, y compris par la « bonne », Marie Galipot. Un personnage un peu hors du temps.
Quand le tocsin de la cathédrale annonce la mobilisation générale, le 2 août 1914, la brave « bonne », demande à son entourage : « Qu'est ce qu'il en dit, lui, le Roué (roi) ? ».
Jenny Maufrais vivra 107 ans.
« Ils étaient camarades de tranchées », de Martine Veillet, Robert Laffont, 352 pages, 21, 50 €.
"
Cote_108- Accro
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